La fin des foulées quesnoysiennes, bravo la ville !!!

Publié le par Quesnoyavenir

La fin des foulées quesnoysiennes, bravo la ville !!!

Les Foulées quesnoysiennes disparaissent : trop lourd pour la ville

PUBLIÉ LE 03/02/2016

PAR CHRISTELLE JEUDY


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Le 9 janvier, lors de sa cérémonie des vœux à la population, la maire, Rose-Marie Hallynck, a annoncé la création « d’une fête grand public, avec circuits de ferme en ferme, le deuxième week-end de septembre ». Une annonce qui, pour la maire, signait de facto la disparition des Foulées quesnoysiennes, organisées ce week-end là. Encore fallait-il annoncer la fin de cette course à toute la population, ce qui a un peu tardé il faut le dire… mais ce sera désormais chose faite via nos colonnes. « Il fallait trouver une occasion pour le dire », estime Rose-Marie Hallynck.

La décision de ne pas aller plus loin que la trente-deuxième édition, elle, a été prise peu de temps après cette dernière course, lors d’une réunion de bilan. « Cela a été fait en lien avec l’association Quesnoy pour tous les temps (lire ci-dessous), qui ne se sentait pas assez solide pour reprendre l’organisation des foulées », explique Rose-Marie Hallynck. La maire aurait en effet souhaité que, comme cela se fait ailleurs (voir ci-dessous), la course quesnoysienne devienne l’affaire d’une équipe de bénévoles mobilisés pour cela. « Une course nécessite une grosse organisation et cela coûte cher. En frais directs, cela coûtait 5 000 € à la Ville. Ailleurs, l’association organise et la Ville verse une subvention. Nous, à Quesnoy, on organisait tout », regrette la maire.

Une rando nocturne ?

L’an dernier, les Foulées avaient été organisées sous un mode solidaire. Tous les bénéfices avaient été reversés à l’ARPHA, association qui s’occupe d’adultes handicapés sur la commune. Un esprit solidaire qui a cependant ses limites pour la maire. « La course à pied a ses contraintes, tout le monde ne peut pas y participer puisqu’il faut un certificat médical. Se réorienter vers un week-end de rando-marche, en lien avec les fermes du secteur, permettra de fédérer plus de monde », explique Rose-Marie Hallynck.

L’idée d’une randonnée nocturne serait aussi à l’étude. Quant à savoir si les Foulées renaîtront un jour, pourquoi pas, « la Ville est prête à accompagner une association qui voudrait s’investir dans l’organisation de la course », assure Rose-Marie Hallynck.

« C’était une course à bout de souffle »

Michel Desreumaux, président de l’association Quesnoy pour tous les temps, n’éprouve aucune amertume à l’annonce de la disparition des Foulées. « J’ai été associé à cette décision. Rose-Marie Hallynck a proposé que l’association reprenne l’organisation de la course mais nous n’avons pas encore les reins assez solides pour le faire », explique le Quesnoysien.

Quesnoy pour tous les temps n’existe que depuis six ans, « l’asso est toute jeune, on n’a que vingt-huit adhérents, nous ne sommes pas assez structurés pour organiser les Foulées », poursuit Michel Desreumaux pour qui la date de la course à pied, « coincée » entre le semi-marathon de Lille et celui de Marcq-en-Barœul, posait également problème. D’où un impact négatif sur le nombre d’inscrits qui a diminué d’année en année pour n’atteindre que 269 participants en 2015. « J’ai connu des éditions à 5-600 coureurs », se souvient Michel Desreumaux.

« Passer à autre chose »

Le président de Quesnoy pour tous les temps ajoute qu’il préfère « arrêter une course à bout de souffle, quitte à redémarrer quelque chose plus tard ». Et il assure n’éprouver «aucune amertume » après l’annonce de cette annulation de la course par la Ville. « À un moment donné, il faut savoir passer à autre chose ».

Le président de l’association estime cependant que l’exemple quesnoysien pose un problème de fond, celui de la fragilité des manifestations gérées par des bénévoles. « De nombreux événements sportifs sont en péril, ça devient compliqué et cher, avec des règles de sécurité de plus en plus draconiennes », regrette le Quesnoysien.

Verlinghem et Fleurbaix en exemple

L’an dernier, les Foulées quesnoysiennes n’ont réuni que 269 coureurs… contre 3 371 au Jogging des fraises de Verlinghem en mai 2015, plus de 2 500 à Fleurbaix j’y cours, en mars.

« Ce sont des énormes courses qui mobilisent derrière une centaine d’adhérents bénévoles. Ce n’est pas notre cas », regrette le président de Quesnoy pour tous les temps. « Dans ces communes, les bénévoles font tout, y compris la recherche de mécénat. Ce n’est pas la même chose quand une association crée la dynamique », ajoute Rose-Marie Hallynck

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